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ILIASSA : Un peu de Caricature sur Mon cher Président Azali Assoumani :

Je crois que les deux personnalités, Monsieur le Président Azali Assoumani et son successeur le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, ont eu chacun son style. Le Président Azali a voulu imposer sa marque sur tout ce qui répond au changement : changement des mentalités des comoriens ; changement sur une nouvelle méthode de gouvernance ; changement d’une certaine prise de décision qui colle à son stature de chef militaire. C’est un Président qui avait de la panache quoi qu’on dise : sa démarche, sa tenu vestimentaire ; son allocutions ; son discours même. Il imposait sa marque et son talent.

Quant au résultat sur sa politique, les plus âgé le trouvaient intraitable et ils lui disaient même insoutenable voir insupportable. Il donna beaucoup plus d’importance à l’expression des jeunes, croyant leur offrir l’opportunité de pouvoir mettre en évidence leur savoir faire pour modernisait un pays que tout le monde qualifie d’archaïque, anarchiste, traditionnel au sens péjoratif du terme. Sauf que cette jeunesse ne l’a pas bien compris : elle a tout simplement saisi l’opportunité de cette liberté, jamais goûtée au paravent, pour se mouvoir dans le faste et le plaisir charnel. Ce changement de mentalité qui n’a pris sens que sur la révolte des plus jeunes sur leurs aînés a malencontreusement stigmatisé les notables qui se revendiquent les souffleurs du chaud comme du froid.

La jeunesse n’a pas su saisir cette opportunité pour se montrer en fine responsable dans sa créativité pour un environnement évolutif dans le bon sens du terme, par contre, elle a fourni des arguments qui vont propulsé le « Grand Fundi Sambi » a se frayer un chemin que personne avant lui, parmi nos éminents théologiens, n’osait espérer ni même rêver. Son excellence Monsieur le Président Azali a porté le chapeau des méfaits de cette jeunesse désemparée et déboussolé qu’il n’a jamais su contrôler ou recadrer. Un jeune me disait un jour : « Azali nous a rendu la vraie liberté celle du pouvoir de l’argent. Avec les faux billets qu’on disposait, plus rien ne nous était interdit ».

Il a pourtant réalisé pas mal de choses importantes que nos aînés refuseront éternellement de reconnaître, ne serait-ce que pour ne jamais donner une chance à cette insouciante jeunesse de reprendre un jour la destiné de ce pays. Le Président Azali a joué le rôle de médiateur, de réconciliateur entre les comoriens qui ne voulaient plus vivrent ensemble, et qui visaient l’indépendance pour chaque île. « Cette constitution que beaucoup parmi nous critiquons, à savoir sa spécificité, qui oblige le remplacement du Président de l’Union par un nouveau tous les « Cinq ans », sans aucune possibilité de pouvoir se représenter, ne serait-ce qu’une seule fois, était pourtant la seule et unique alternative pour sauvegarder et préserver l’Unité nationale » (ses paroles, le Président Azali me les a exprimées à vive voix, à mon arrivée aux Comores en 2006, lors d’un entretient avec lui dans sa résidence d’Itsandra). Il a redonné vie à l’Université. Il aménageait en rajoutant des départements au Ministère des Affaires étrangères. Il retapa et agrandit l’hôpital El Maarouf. Il a essayé de renouer avec une certaine autorité dans la prise et l’application des décisions d’un chef de l’exécutif, sauf que le peuple comorien, dans sa majorité, ne l’a pas entendu de leur ouïe.

Pour moi, la façon dont le Président Azali est arrivée au pouvoir et son degré d’autorité, d’un homme qui voulait se vouer intransigeant, a fait qu’une majorité de comoriens ne l’ont jamais compris pour lui accorder le moindre crédit. Le Président Azali se heurta, tout le long de son mandat à des virulentes oppositions qui ne lui faisaient aucun cadeau sur le moindre dérapage.
Le Président Azali n’a jamais voulu faire concession ni chercher la réconciliation avec ses compatriotes. C’est un soldat, après tout.

A.I. Abidass