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C’est en discutant avec une amie que j’ai compris ce qu’est le « Soussounage », une pratique vieille comme le monde qui a atteint son apogée aux Comores dans les années 90.

J’ai demandé à une amie c’est quoi le soussounage ?

Elle me dit : c’est le moyen d’obtenir un service ou un bien matériel grâce au sexe, ou inversement assouvir ses désirs en rendant service ou en donnant un bien matériel qu’une personne à besoin.

Je lui demande c’est quoi la différence avec la prostitution ?

Elle me dit : la différence est qu’on n’accepte pas directement de l’argent mais indirectement. Par exemple, tu lui demandes de payer le loyer de la chambre universitaire (en France ou en Afrique pour les étudiant(e)s), l’abonnement téléphonique, etc.

Avec la crise, le soussounage touche beaucoup de nos compatriotes Homme et Femme en France, en Afrique et Aux Comores.

Hors des Comores les plus touchés sont souvent des étudiant(e)s sans bourse ou sans soutien familial. Elles ou ils sortent avec des locaux ou des étudiant(e)s boursiers étranger (sénégalais, algérien, etc..) pour payer un loyer, assurer  un repas après les cours ou tout simplement payer des inscriptions. Mais aussi et ce n’est pas nouveau, envoyer l’argent économisé aux parents restés aux pays.

Les femmes et les hommes qui pratiquent le soussounage sont très discret(e)s surtout en France. Rachmia me raconte qu’elle est sortie pendant 2 ans avec un camerounais boursier, jusqu’aux jours ou sa famille lui présente son mari actuel salarié d’une grande entreprise en France. Abdel 21 ans (Age comorien) lui sort avec une femme française de 43 ans divorcée et qui vit seule. Chaque week-end, il est chez elle et l’accompagne aux restaurants.

Aux Comores le soussounage est généralisé me dit-on, n’obéit à aucune règle et se retrouve à tous les niveaux de la société « voir aussi l’article : Droit de cuissage ». Rachmia à juste titre me dit qu’aux Comores le « soussounage » peut être limité surtout si le harcèlement sexuel devient un délit et que la corruption soit réprimée.

Finalement,  je dis à Ahmed et Rachmia que leurs positions sont ambiguës (pour ne pas dire hypocrite) et que c’est tout simplement de la prostitution déguisée.

Ahmed me répond : c’est pour financer mes études en plus je rends service !!!

Rachmia me dit : je prie Dieu pour que nos sœurs ne tombent pas dans ce piège !

Le soussounage un mal qui ne dit pas son nom : Prostitution déguisée. Par ailleurs, certaines personnes qui ont ruiné les Comores se permettent d’effectuer du tourisme sexuel en France, aussitôt  sur Paris, elles passent des coups de fils à des contacts pour qu’on puisse leur livrer des jeunes hommes et surtout de préférence qui débutent dans l’homosexualité.

Et pour ceux qui ont réussi à se distinguer des autres, ils ont le droit de se détendre dans un Sauna bien discret de la capitale. Cette tendance homosexuelle qui est en réalité bisexuelle touche une partie de la société comorienne surtout des villes et des quartiers bien spécifiques. Mais la source de ce fléau est encore une fois liée à la pauvreté de notre pays et à la corruption généralisée.

Youssouf Ali (comoresactualites.centerblog.net)