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"Les yeux dans les yeux": Omerta d'une sale guerre!

Publié le 07/08/2015 à 16:47 par comoresactualites Tags : roman article nature texte éléments pouvoir concours lecture signature citation
"Les yeux dans les yeux": Omerta d'une sale guerre!

Marseille  6 Août 2015

 

Chronique ;« Les Yeux dans les Yeux »

De

Monsieur Djaanfar Salim Allaoui

Ancien Vice-Premier Ministre des Comores

Ancien Ministre de l’Intérieurde L’Ile Autonome D’Anjouan

SecrétaireGénéralet Porte-parole de GNEC Rénové

 

Thème : Les secrets d’une tragédie

Sambi-Anjouan : Omerta d’une sale sale guerre

 

Je vous invite à nouveau à une visite guidée sur les dessous et les non-dits de la crise Anjouanaise dont ma préoccupation majeure est de rétablir la vérité, la pleine vérité.

 

En effet, en dépit d’un fragile dialogue instauré entre les différents protagonistes, l’île Autonome d’Anjouan restait disposée dans le strict respect des lois, des règlements et autres accords bi et multilatéraux, de toutes les résolutions et de tout autre texte fondamental, à accepter toute démarche constructive à même d’épargner les Comores de sombrer dans le chaos.

 

Le contentieux Sambi-Anjouan reste purement électoral donc politique, aussi l’on peut se demander s’il n’était pas plus sage d’avoir recours à un règlement politique plutôt que militaire ?La question mérite d’être à chaque fois posée et nous allons avoir l’occasion de nous attarder sur ces développements afin d’évaluer les responsabilités et les manquements des différents acteurs de la crise.

 

Aujourd’hui, il ressort de tout cela que l’Union des Comores sous Sambi était animée d’une volonté manifeste de saper les acquis de la Réconciliation nationale. Moins d’une année après son élection tronquée, Sambi s’est donné les moyens d’une fuite en avant en remettant en cause les institutions issues du Nouvel Ensemble Comorien (N.E.C.), ce qui illustre mon propos par excellence est la signature d’un décret présidentiel de Sambi pour « nommer un Président » à Anjouan et recommander par les ondes de Radio Comores, la radio nationale, l’occupation musclée par l’AND, l’armée nationale, des bâtiments administratifs placés sous l’autorité de l’île autonome d’Anjouan.

 

Et ce qui est troublant dans cette volonté délibérée de Sambi de vouloir s’accaparer en toute défiance les symboles de l’administration d’Anjouan est l’attitude de l’Envoyé Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine et du chef du bureau de liaison de l’Union Africaine aux Comores qui a consisté à ne rien faire, à ne rien dire n’ bref à continuer à faire comme si de rien n’ était. Il en est de même des chancelleries étrangères en poste à Moroni à l’exception de l’Afrique du Sud . Face à ce hold-up , toutes les autres chancelleries ont manifesté une indifférence totale.

 

Une Commission d’enquête internationale peut aider, à mon humble avis, les Comoriens et l’Opinion Internationale à appréhender les zones d’ombre qui entourent le mutisme des partenaires des Comores dans le déclenchement des affrontements armés du 2 mai 2007 entre l’AND et la F.G.A. De bout en bout du contentieux électoral à Anjouan, on se rend compte que Sambi s’est rendu coupable d’une série de violations programmées et il s’est substitué de manière flagrante à la loi, il a eu à bénéficier de ce fait de la complicité passive des chancelleries de l’époque basées à Moroni.

 

Ces acteurs des chancelleries basées à Moroni à cette époque se doivent un jour de faire leur mea-culpa. A regarder d’un peu plus près, Elles portent en elles la responsabilité des crimes économiques et des déportations des anjouanais sur le Grande-Comore ainsi que la fuite sur des embarcations de fortune d’autres anjouanais vers Mayotte avec les pertes en vies humaines qui s’en sont suivies. Pour ne rien occulter, je présume que le devoir de mémoire interpelle forcément les auteurs de ces atrocités, chacun pour sa part, à la manifestation de la vérité, ceci bien sûr, est un préalable à une vraie réconciliation entre comoriens.

 

A vrai dire, le contentieux électoral englobe en lui même différents volets qui, mis bout à bout démontrent aisément la volonté organisée des autorités de l’Union, Sambi en tête, d’arriver coûte que coûte à leur but : contourner les acquis institutionnels propres au Nouvel Ensemble Comorien afin de les éradiquer et d’imposer un Président béni-oui-oui à la tête de l’exécutif d’Anjouan, des pratiques, somme toute, révolues, nostalgie oblige. Voici ici donc disséqués, certes sommairement, les différents stades du plan de Sambi et de ses complices.


           1. De la convocation du scrutin à Anjouan

 

Le décret de convocation de l’élection présidentielle d’Anjouan, pris par l’Union des Comores, est en violation flagrante de l’article 20 de la Constitution de l’île Autonome d’Anjouan laquelle prévoit en la circonstance et cela est valable autant à Mohéli qu’en Grande-Comore que je cite : « l’élection présidentielle doit être convoquée de manière à ce que le Président élu entre en fonction le lendemain de l’expiration du mandat du prédécesseur… », Fin de citation. Il convient de rappeler au passage que sur le code électoral comorien de 2005, celui la même qui a conduit à l’élection très contestée et contestable de Sambi, le pouvoir de convocation du scrutin présidentiel d’Anjouan était du ressort du Président de l’île autonome d’Anjouan conformément à l’article 114 dudit Code. Sambi s’en est attribué la responsabilité sans partage.

 

           2. De l’intérim de la Présidence de l’île Autonome d’Anjouan

 

Alors que la fin du mandat du Président de l’île Autonome d’Anjouan est bel et bien prévue par l’article de la Constitution d’Anjouan, je cite : « … le Président de la Cour d’Appel d’Anjouan assure l’intérim du Président sortant… » Fin de citation. Une deuxième lecture de la Constitution d’Anjouan en son article 22 dit ceci, je cite : « … si la fin du mandat du Président de l’île Autonome d’Anjouan s’inscrit dans une vacance temporaire du pouvoir, l’intérim est assuré par un ministre parmi les membres du Gouvernement en exercice choisi par le Président sortant… » Fin de citation. Sambi a fait en sorte, fort de son plan machiavélique de créer une confusion assortie d’un vide juridique pour faire constater la fin du mandat du Président Bacar pour pouvoir procéder arbitrairement à la mise en place d’un Président et d’un Gouvernement par décret présidentiel et ce en violation des dispositions de la Constitution d’Anjouan en la matière.

 

A ce stade précis des événements, la Force de Gendarmerie d’Anjouan, FGA, après qu’aucune médiation n’a abouti à faire cesser l’occupation militaire par les éléments de l’AND des bureaux administratifs de l’Autorité d’Anjouan, a fini par répondre à la provocation en faisant déloger manu-militari des locaux administratifs que l’AND avait pris d’assaut. Sambi méprisant dans ses agissements et dans son discours sur le règlement de la crise à Anjouan, n’avait de cesse de chercher à bafouer les lois et les règlements, de mettre à mal les institutions dans l’autoritarisme qu’on lui connaît après avoir pris la peine de mener comme tout activiste de sa trempe, une opération de victimisation auprès de la Communauté Internationale facilement malléable. La Communauté internationale naïve à souhait s’est facilement laissé prendre par les pièges tendus par Sambi à moins qu’elle ait ,de plein gré adhéré en catimini à la démarche de Sambi. Aujourd’hui, la vérité s’est fait jour sur le caractère controversé du personnage Sambi pour s’approprier les pouvoirs et à s’y maintenir coûte que coûte au-delà du terme de son mandat, ce qui est le propre d’un monarque despote.

 

           3. De la période transitoire antérieure à l’élection du 10/06/2007

 

La transition politique à Anjouan a été précédée par la signature de ce qu’on a appelé « Accords de Dar-Nadjah du 11 mai 2007 », du nom du palais présidentiel de Patsy à Anjouan. Ce texte est la résultante d’un large compromis et de sacrifices consentis par l’Autorité d’Anjouan en vue de préserver la paix et la stabilité devant permettre la tenue régulière de l’élection présidentielle à Anjouan. Quoi que solennellement ce texte a bénéficié de la caution morale de la ligue des Etats- arabes, de celle de l’Union Africaine et des parties comoriennes en l’occurrence les exécutifs de l’Union et de l’île autonome d’Anjouan, Sambi encore lui, a sciemment transgressé l’article 10 dudit Accord en son alinéa 4 en faisant tenir un conseil des ministres décentralisé à Anjouan et en improvisant par la même occasion une journée internationale des communications un mois de juin, ce qui ne correspondait en rien en terme d’agenda au niveau international.

 

Ces deux événements au cœur de l’organisation du scrutin à Anjouan, n’a pas néanmoins nui au processus électoral dans l’île. Mais comme Sambi s’est senti trahi et abusé par ses propres collaborateurs, il a organisé avec le concours du Bureau de liaison de l’Union Africaine en poste à Moroni, un accueil triomphal à l’occasion de son arrivée à Anjouan, tout ce folklore est mis sur pied à seulement trois jours de la clôture de la campagne électorale qui s’est déroulée malgré tout sans accroc. Les choses ont pris une telle tournure que tout un chacun a fini par se rendre compte d’une incontestable préméditation orchestrée par Sambi au mépris de l’Accord précité qui dit en son article 10, alinéa 4, je cite : « … afin de préserver un climat de paix et de sécurité indispensables à la préparation des élections libres et démocratiques des 10 et 24 juin 2007, les chancelleries en poste à Moroni appellent l’ensemble des parties comoriennes et en particulier celles signataires de l’Accord à s’interdire toute action de quelque nature qu’elle soit pouvant porter préjudice aux dispositions ci-dessus fixées et au processus électoral en évitant toute provocation… » Fin de citation.

 

L’Union des Comores, par le truchement d’un de ces deux vice-présidents, en l’occurrence monsieur Ikililou Dhoinine, actuel président en exercice de l’Union, a paraphé ce document solennel mais Sambi en agissant contrairement à l’esprit et à la lettre de l’Accord a fait voler en éclats les derniers espoirs pour asseoir un environnement apaisé à l’élection à Anjouan.

 

En fin de compte, il apparaît ici clairement que Sambi a délibérément crée un climat propice à l’anarchie et au déordre afin d’arriver à ses fins ; éliminer toute chance de réelection du Président sortant Mohamed Bacar lequel avait le vent en poupe dans les sondages d’opinion pour briguer un deuxième mandat à Anjouan . Voilà l’une des origines réelles de la discorde.

 

Suite de la Chronique

« Les secrets d’une tragédie »

« Sambi-Anjouan, Omerta d’une sale guerre »