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Dhoulkamal Dhoihir: « Anissi n’a pas changé de cap »

Publié le 21/12/2014 à 20:07 par comoresactualites Tags : moi amis société cadre message enfant pouvoir

 

Dans une interview exclusive accordée à La Gazette des Comores et HZK-Presse, le commissaire aux Finances de l’ile de Ndzouani revient sur son partenariat avec le président de la République. Candidat aux législatives, Dhoulkamal Dhoihir assure que les poids lourds politiques de sa région, Sima, ne sont plus à l’ordre du jour.

Question : Comment l’Exécutif se prépare-t-il pour la triple élection de Janvier-Février 2015 ?

Dhoulkamal Dhoihir : La première chose, c’est la vision politique. Elle doit permettre de donner un sens par rapport à un engagement politique et dire pourquoi on s’engage. Une fois qu’on a trouvé cette vision, on choisit ensuite une équipe. Des partenaires qui adhèrent et qui partagent ladite vision. Donc, après avoir défini, nous avons choisi les partenaires. Il fallait les identifier et nous l’avons trouvé. C’est le président de la République, Dr Ikililou Dhoinine et tous ceux qui adhèrent aux idées de ce partenariat politique. Ensemble, avec le chef de l’Etat et le Gouverneur de l’ile, nous avons choisi des candidats capables d’incarner cette philosophie pour que la population, dans sa totalité, se l’approprie et la fasse sienne. En résumé, on se prépare pour une gouvernance, rassérénée et constructive.

Question : Vous êtes candidat aux législatives à Sima, une grande région. Comment est-ce que vous vous préparez pour affronter vos adversaires qui restent des poids lourds politiques ?

D.D : Sima c’est ma ville. Chissiwani, c’est ma région où j’ai vécu toute mon enfance. Je me suis toujours impliqué dans cette société pour la construction, son développement, à travers des projets d’électrification, de construction de routes, d’adduction d’eau et j’en passe. Je me suis investi corps et âme pour un projet de désenclavement de cette région qui est à la fois plus longue et plus défavorisée. Dans tout ça, je me suis déployé à connaitre les gens dans mes activités privées, mais surtout à la responsabilité que le Gouverneur me confie. En tout cas, je ne dirais pas qu’il n’y a pas de poids lourds politiques et candidats aux prochaines élections. Moi, j’apprends très vite mais je suis novice en politique.
Mais par contre, je ne crois pas à cette politique des poids lourds. C’est archaïque et dépassé. Je ne crois qu’à celle d’équipes d’intellectuels et moins intellectuelles, jeunes et moins jeunes, qui se concentrent, s’impliquent et participent ensemble à l’élaboration d’un projet commun de société, partagé par tous, pour que chacun puisse prendre part et devienne acteur de la construction de sa région, ville, village et quartier. Ma place dans ce chantier, c’est en tant que chef d’orchestre, voire organisateur ou animateur, pour que la partition soit mieux jouée. C’est une génération d’hommes politiques dont la circonscription a besoin et non de poids lourds, désignés politiciens par famille, noblesse ou par le profit d’un vieux temps mal servi, qui a laissé même du sang dans les mains de ces derniers.

Question : Le candidat Mouhtar Thabit, un des gros calibres politiques également dans la course et ancien révolutionnaire sous Ali Soilih, aurait le soutien du vice-président, Nourdine Bourhane. Pensez-vous pouvoir vous mesurer à lui ?

D.D : Je crois que nous vivons, dans notre cher pays, des mutations politiques que beaucoup ont du mal à comprendre. Des fois, pour des raisons individuelles et des calculs politiciens de notre époque, ces malheureux continuent de croire que l’essentiel est de conquérir le pouvoir sans projet, sans vision, en s’appuyant sur de grandes personnalités connues ou qui sont en exercice, sans pour autant savoir ce qu’ils feront après.
Retenir qu’à notre époque, l’essentiel n’est pas non plus le fait de « parvenir au but, pour que la fin puisse justifier les moyens ». Ces derniers pensent pouvoir repérer une aiguille dans une tempête de sable. C’est fini, cette époque théâtrale du roi Créon. Elle est révolue et la population ne va ni se laisser grappiller, ni se laisser berner. Néanmoins, je pense que la conscience tournera bien autour de l’intérêt général qui nous oblige à nous rassembler autour de l’unité de l’Etat, incarné par la Dr Ikililou. Ce dernier étant ambitieux à faire de ce pays, un navire de paix, grâce à son pilotage de paix et de cohésion sociale dans un cadre lénifié et constructif. Nous espérons ce baromètre d’intelligence car il en est temps.

Question : Selon un pronostic journalistique, vous ne seriez pas porté favori à Sima comme l’est Abou Achirafi à Bandrani, sa région. Pourquoi selon vous, Anissi Chamsidine vous a choisi alors même qu’il aurait pu faire appel à des personnalités politiques de plus gros calibres ?

D.D : Nous en avons parlé tout à l’heure, des mutations politiques. Certes, nous aussi, avons ces poids lourds, mais ensemble avec eux, nous avons opté pour une politique juvénile. Nous avons sélectionné de jeunes joueurs, pour une vision collective. Ils sont nombreux ces grands hommes politiques dans notre camp aussi. Mais les nôtres ont choisi de coacher, orienter et conseiller. Je crois que pour sauver le pays, il faut impliquer des jeunes professionnels pour traverser l’autre rive. En un mot, ces praticiens et grands hommes politiques appuient la politique du Gouverneur.

Question : Beaucoup de personnes estiment qu’Anissi Chamdisine a trahi Sambi. Comment expliquez-vous ce changement de cap brusque du Gouverneur de Ndzouani ?

D.D : Dans une interview accordée à RTN, on m’avait posé cette question. Je ne pense pas que le Gouverneur ait changé de cap. Il est un commandant de bateau, il traverse des courants marins, des tornades. Le bateau subit des roulis vigoureux et peut dériver par la force des vagues mais un bon commandant maintient toujours son cap. Depuis son engagement politique, il n’a pas changé ce cap, il le maintient, un cap qui se nomme « unité nationale, paix, cohésion sociale ». En somme, l’intérêt suprême de la Nation. Et malgré toutes les difficultés rencontrées, il l’a toujours maintenu, quitte même à déranger ses amis, son père, ses frères (…). C’est ça un bon commandant.

Question : Quel message aimeriez-vous adresser à ceux qui clament que votre échec est inéluctable ?

D.D : Senghor dit : « Seigneur, prière d’un enfant nègre. Seigneur je suis fatigué, je suis né fatigué et le morne est bien haut qui mène à leur école. Faites, je vous en prie que je n’y aille plus ». Par rapport à ces vers poétiques, je les comparerais à mon pays, les Comores, nées dans la fatigue. Ayant son indépendance dans la fatigue, mitigée par des coups d’Etat, une indépendance incomplète. Suivie des coups d’Etat et de déstabilisation, du séparatisme et de la désunion et j’ai envie de dire : Seigneur faites, je vous en prie, que ça finisse. Plus de 40 ans et la route qui mène à la paix, à la stabilité est longue. Seigneur, donnez-nous une gouvernance apaisée et constructive.

Propos recueillis par Nabil Jaffar

La Gazette des Comores