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"Ne jamais céder sur la reconnaissance internationale"!

Publié le 03/05/2011 à 18:58 par comoresactualites Tags : image chez france histoire mer éléments
 "Ne jamais céder sur la reconnaissance internationale"!

 


Par Chakira Moegni
(ancien ministre)



Les mahorais viennent d'obtenir leur départementalisation et le gouvernement comorien, dans un baroude d'honneur vient de se faire humilier par l'Ambassade de France à Moroni en procédant à une retraite, on ne peut plus scandaleuse, sur une affaire aussi banale en droit que de vérifier les identités aux frontières. Est-ce pour autant que les contentieux mahorais est voué à l'oubli ou à la tentation de céder au découragement, certainement pas et cela pour plusieurs raisons.
 
 

Le contentieux mahorais reposé sur trois piliers essentiels en ce qui concerne son dénouement en faveur de la partie comorienne qui sont le droit, la géographie et le temps.
S'agissant du droit, les Comores constitués d'un archipel de 4 îles internationalement reconnue comme telle et ce, en vertu des résolutions n°3385 du 12 novembre 1975 relative à l'admission des Comores a l'organisation des Nations Unies et n°31/4 du 18 octobre 1976 relative à la question de l'ile comorienne de Mayotte. L'Etat Comorien doit veiller à ne jamais aliéner ce point de droit qui constitue en réalité la dissuasion du faible au plus fort. L'Etat Comorien peut tout négocier sur des vastes sujets concrets, mais la ligne à ne pas franchir réside sur le fait de ne pas céder sur sacro-saint point de droit en l'occurrence ne jamais céder sur la reconnaissance internationale de l'archipel des Comores composés de 4 iles et dont la vocation et la raison d'être est de vivre ensemble.

S'agissant de la géographie, les dirigeants Français, qui sont des gens très éduqués et ont un sens de l'histoire remarquable, savent pertinemment que d'une façon ou d'une autre, la géographie façonne l'histoire. Les Etats passent et la géographie demeure.
Le bras de mer qui sépare le Mayotte de son ensemble naturel ne constituera jamais une frontière au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs chez les autres comoriens et ce, quelque soient les moyens techniques déployés pour rendre cette frontière effective, Le Comorien, viscéralement, se sent chez lui à Mayotte par la langue, la religion, le sang et la proximité en un mot pour tous les éléments constituant l'identité d'une nation.

S'agissant du temps, il faut bien se rendre compte qu'il n'a jamais été stipulé nulle part que les Comores sont voués aux purgatoires éternellement et que ce que je suis aujourd'hui incapable d'accomplir aujourd'hui, mon fils, mon petit fils et mon arrière-petit-fils ne le sera pas. La domestication du temps dans la gestion du contentieux mahorais doit avant tout préserver l'avenir, surtout ne pas l'insulter.

Du coté Français, la gestion du contentieux mahorais repose sur deux éléments qui militent contre eux malgré les apparences. L'enrichissement artificiel, les mahorais tôt ou tard finirons par comprendre qu'ils en sont exclus, qu'ils sont en majorité devenus des marginaux et des étrangers dans leur propre pays et que ce qu'on donne de la main droite on prend soin de le reprendre de la main gauche.

On a beau inciter les mahorais à partir et à s'installer à la Réunion et en France, ils sont et seront toujours maintenu non dans la France d'en bas, mais dans la France du sous-sol et d'une façon ou d'une autre cela marquera d'une manière indélébile leur conscience.

Nous vivons actuellement dans un monde en mutation ou la transition va se jouer sur période de 2 à 3 décennies au maximum. Les pôles de pouvoir aujourd'hui ne le seront pas dans 30 ans.
L'Asie émerge avec une brutalité qui bouscule dans les schémas, L'avenir, en termes de puissance à la fois économique et politique, sera la Chine et l'Inde et accessoirement les Etats-Unis
L'Europe et à fortiori la France ne seront pas en mesure de suivre le mouvement. A la limite, elles essayeront de réduire la cadence en préservant ce qui leur paraîtra comme essentiel non pas leur niveau de vie qui sera fatalement réduit, mais leur existence propre entant qu'entité politique ayant voie au chapitre et croyez-moi sur ce registre, je ne vois comment on pourra continuera entretenir des confettis d'empire alors que les véritables enjeux sont ailleurs.

Que Mayotte soit devenue un département Français n'enlève rien en moi la conviction qu'elle retournera d'une façon ou d'une autre dans son giron naturel.
L'Algérie également a été un département et pourtant elle est indépendante non pas à cause exclusivement de sa guerre de libération mais parce que et surtout les dirigeants français avaient pris conscience qu'il fallait s'occuper de la France et la redresser et non pas dilapider les moyens disponibles à maintenir une fiction.
En ce qui concerne Mayotte, ce moment fatidique arrivera fatalement et il suffit d'attendre patiemment en n'hypothéquant pas l'avenir. L'espérance de vie d'un pays n'est pas celui d'un être humain.

Source : Albalad Comores n°500 du mardi 3 mai 2011