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Equation irrésolue de tous les régimes qui se sont succédés à la tête de notre pays, le délestage se révèle ces derniers jours comme l’une des difficultés les plus criardes des Comoriens. C’est surtout le silence des autorités qui inquiète et qui enrage.

Face à la crise énergétique, le gouvernement semble avoir fermé les yeux et s’être bien bouché les oreilles. Le conseil des ministres tenu ce mercredi n’a pas abordé la crise qui paralyse le pays ces dernières semaines. Étonnant ! Le gouvernement semble indifférent à la situation qui s’empire au fil des jours.

Monsieur délestage dicte sa loi sans qu’aucune autorité ne s’exprime officiellement pour apaiser les populations qui végètent dans le noir ou qui s’éclaire à la bougie. Hier, la capitale était privée d’électricité toute la journée. A croire qu’aucun groupe électrogène de la centrale de la Ma-mwe n’était en marche depuis mercredi soir à l’après-midi de ce jeudi. Soit plus de 17 heures sans électricité.

La société nationale est incapable de se fournir une quantité de carburants suffisante depuis que le prix a été revu à la hausse passant de 250 à 400 francs et appelle au soutien de l’Etat. Pourtant, les clients paient leurs factures et le directeur actuel aurait augmenté les charges de la société en créant notamment de nouvelles structures, selon une source de l’établissement.

Les autorités ont réussi à étouffer le mouvement Citoyen qui s’était soulevé au début de l’année pour dénoncer la mauvaise gestion de la Ma-mwé et l’incompétence des dirigeants à trouver une solution pérenne à cette crise.

Qu’on ne se voile pas la face. Le régime n’est pas à l’abri d’un soulèvement populaire. Le silence de la population devrait plutôt inquiéter les responsables politiques du pays car l’explosion sociale risque de faire d’énormes dégâts.

Al-hamdi Abdillah Hamdi

La Gazette des Comores