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LETTRE OUVERTE AUX PRÉSIDENTS ET AUX SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DES PARTIS POLITIQUES DE L'UNION DES COMORES.

Objet:Les récents propos de Monsieur Bolero à l'égard du feu Président Said Mohamed Cheikh au sujet de Mayotte,auxquels propos,je ne donne pas cadeau,mais je ne soutiens pas,non plus,la démarche entreprise par des dirigeants politiques,la notabilité et le Comité de Sages.

Messieurs les Présidents et les Secrétaires Généraux,

Au lieu de s'appuyer sur des propos d'une autorité pour faire bouger la branche,il serait sage et idéal,de votre part,d'évoquer le sujet de Mayotte de long en large et c'est la raison pour laquelle,j'ai le regret de m'insurger contre votre démarche,en cours,pour vous persuader que le débat sur la problématique de Mayotte,ne doit pas s'inviter,ni se régler d'une manière superficielle,sachant que le problème demeure multidimensionnel et entouré de plusieurs séquelles de part et d'autre.En tant que citoyen,j'attendais de vous,l'idée d'une Conférence Nationale entre les 4 iles,sous forme d'une Assise de ""Vérité et Réconciliation"",cela,à mon avis,permettrait aux quatre entités insulaires de se regarder droit aux yeux,afin de poser les vrais problèmes faisant l'objet des désaccords entre Mayotte et les trois autres Iles.J'estime que la concrétisation d'une telle initiative,pourrait déboucher sur des compromis politiques et durables entre les quatre Iles,en vue du décollage des Comores réunifiés et unis.Il est important de rappeler ici qu'une Réconciliation Nationale aux Comores ne saura être effective que lorsqu'elle aura impliqué Mayotte.S'agissant de la présence de la France sur cette Ile,après son éventuelle réintégration aux Comores,à mon avis, La France n'est pas restée à Mayotte pour le plaisir d'y rester,mais,certainement,pour des intérêts hautement stratégiques,lesquels intérêts,à travers un Dialogue Franco-Comorien,pourraient,quand même,être pris en compte et préservé dans un Nouvel Ensemble Comorien.Rien n'est non négociable dans ce troisième millénaire et surtout quand il s'agit d'un Pays Ami comme la France.Veuillez agréer,Messieurs les Présidents et les Secrétaires Généraux,l'assurance de ma très haute considération.

Hamidou Abdou