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«En 1911, l’Italie a tué mon grand-père (…), et aujourd’hui, ils tentent de tuer mon père. Qu’Allah condamne leurs mains.»

Aïcha Mouammar Kadhafi vient d’adresser un message à l’endroit des partisans de son père, le colonel Mouammar Kadhafi. La fille du dirigeant africain a ouvertement accusé les Occidentaux d’insulter tous les Libyens, en direct sur la télévision libyenne, face à une foule acquise à sa cause. Plusieurs centaines de personnes s’étaient massées dans la soirée du 14 au 15 avril 2011 à l’intérieur de Bab al-Aziziah, où se trouverait son père.

Quelques heures avant son discours, qui intervient et coïncide avec le 25eanniversaire du bombardement du palais présidentiel par l’armée américaine ordonné par Ronald Reagan en 1986, les médias libyens avaient signalé des bombardements d’avions de l’Otan sur Tripoli. Aïcha Kadhafi a rappelé qu’elle avait été l’une des cibles de ces attaques:

«Ils ont fait pleuvoir sur nous leurs missiles et leurs bombes, ils ont tenté de me tuer, ils ont tué des dizaines d’enfants en Libye. Aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, les mêmes missiles, les mêmes bombes pleuvent sur les têtes de mes enfants, de vos enfants.»

La fille du Guide a ajouté à propos des insurgés soutenus par les puissances occidentales:

«S’agit-il de ces gens qui ont des armes automatiques et des grenades? Est-ce que ce sont eux, ces civils innocents que vous tentez de protéger?» «Dégagez de notre ciel, emportez vos avions et vos missiles.»

La fille du colonel Mouammar Kadhafi, dont le régime chancelant subit depuis le 19 mars 2011 les frappes aériennes de la coalition, a confirmé les propos de son père sur la situation:

«Parler de démission de Kadhafi est une insulte à tous les Libyens, parce que Kadhafi n’est pas en Libye, mais dans le cœur de tous les Libyens.»

Professeur de droit et chargée de la défense de Saddam Hussein dont elle était l’une des avocates, la «Claudia Schiffer du désert» comme la surnomme la presse italienne, marque une fois de plus son soutien à son père, malgré la publication le 15 avril 2011 par plusieurs journaux nationaux d'une tribune signée par le président américain Barack Obama, son homologue français Nicolas Sarkozy ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron.

L’insurrection quant à elle estime que ce discours traduit le désespoir de la famille Kadhafi, qui gagne progressivement le cercle proche du colonel, conscient que la fin du conflit approche.

Lu sur Tunisie Numérique