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Ce sociologue aura marqué la préfecture par son bras de fer avec le personnel qui a provoqué une multitude de grèves.  Remplacé par Hamada Abdallah, il se dit surpris de cette décision du ministre de l’intérieur.

« A ma grande surprise, j'ai appris d’un ami ce matin (Ndlr : mardi) que je suis licencié », se désole Mohamed Djalim. Le désormais ancien préfet dit ne pas avoir été avisé de cette décision, ni même invité par le ministre pour en parler. « Je n’ai pas été consulté par mon ministre et je l’ai appris comme un simple citoyen », se plaint-il. Ses propos illustrent le climat difficile qui régnait entre l’ancien préfet et sa hiérarchie. «Mon ministère a sapé mon autorité et ne m’a pas accompagné, surtout dans des mesures que j’ai prises et qui ne convenaient pas à mon personnel ». Cet enseignant a eu un séjour difficile à la tête de cette institution. Les premières mesures qu'il a prises ont heurté la résistance du personnel. « Je voulais changer les mentalités d’un personnel habitué à un certain type de travail, qui n’est pas propre à la préfecture, mais qu’on trouve dans les différentes administrations comoriennes comme l’absence de rigueur, l’absence du sérieux et la débrouillardise », avance Mohamed Djalim.

Avec des grèves à répétition et des blocages dans l’institution, conséquences de son opposition avec ses subordonnés, son départ de la mairie était prévisible. Surtout que Mohamed Djalim reconnait que « depuis deux mois, il ne travaillait pas comme il faut». Car dit-il « mon bureau était fermé par mon personnel et même ma signature était enlevé par le ministre sans qu’on me reproche rien».

Pour le remplacer, le ministère de l’intérieur fait appel à Hamada Abdallah. Ancien député de Moroni, il est un homme public pour avoir occupé plusieurs postes dans l’administration comorienne. « Le gouvernement m’a demandé d’assumer des fonctions sans tenir compte qu’il y a eu des gens avant moi», a lancé le tout nouveau préfet du centre. Cet ancien directeur général de la radio, et aujourd’hui dans le privé, Hamada Abdallah doit prendre ses fonctions dans un contexte qui n’est pas facile, mais il semble prêt à relever le défi. « L’important dans tout ça, c'est que je me sens à la hauteur des responsabilités. Je suis un homme de culture générale et il y a des liens entre ce que je faisais et ce que je vais faire. Tout repose sur des négociations de marchés. Je considère que l’homme que je suis, ma carrière, me permettent d’accepter de telles fonctions », se gratifie le nouveau représentant de l’Etat dans la région.

A.A.M.