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Réponse de Boléro à la lettre ouverte de Mhoumadi Sidi!

Publié le 26/05/2013 à 14:07 par comoresactualites Tags : image blog moi monde bonne article histoire amis création travail signature

 

Réponse de Bolero à la lettre ouverte de Mhoumadi SidiMonsieur le Ministre et cher professeur,

Je voudrais déjà, pour ne pas polémiquer pour rien, vous rassurer que vous avez parfaitement raison et je suis persuadé que vous allez accepter toutes mes très sincères excuses pour la faute que j'ai commise en ne citant pas l'ancien Président Sambi Ahmed Abdallah lors de mon allocution pour l'inauguration du Quartier Général des Garde-côtes comoriennes.

Croyez-moi, je n'ai aucunement eu l'intention de vous faire si mal jusqu'à ce que vous « ouvriez » votre lettre alors que juste après mon intervention, vous m'avez donné la main en public tout en me rassurant qu'il était « bien ».

Ensuite, entre vous et moi, vous savez bien que toujours aussitôt nommé à un poste de si importantes responsabilités, il est affiché devant la porte du bureau que j'occupe que tous ceux qui auraient occupé ces mêmes fonctions avant moi, peuvent me rencontrer sans rendez-vous et à tout moment. Et d'ailleurs, vous en avez déjà usé.

Ainsi donc, vous auriez pu passer me la remettre personnellement sans que cela fasse l'objet de toute une polémique et attendre ma réponse avant de la rendre publique.

En effet, je ne l'ai reçue qu'après l'avoir lue dans les blogs. Mais encore une fois, je ne vous tiens pas rigueur pour ça. Ce n'est rien.

Pour des musulmans, rappeler à son prochain ce qu'il aurait oublié de dire, ou même comme vous le dites, « sciemment et allégrement », constitue une forme de tolérance. Hélas !

Voyez-vous, même vous-même, ne vous êtes pas rendu compte et je vous avoue que la personne qui m'eut interpellé aussitôt que j'eusse fini mon allocution est l'ancien Ministre de la défense comme vous, mais celui-là d'un autre ancien Président, notre ami ex-commun Houmed M'saïdié, Secrétaire Général du parti qui fut aussi le vôtre lorsque vous vous présentiez comme suppléant du député de votre région et j'ai beaucoup apprécié son sens de responsabilité. Mais cela aussi n'est pas grave.

Ainsi donc, j'ose espérer qu'entre vous et moi, ce débat peut être clos.

Maintenant, je voudrais vous rappeler que dans mon allocution de ce jour, je parlais en comorien, en dialecte Mohélien et j'ai peur que vous m'ayez mal interprété. Parce que je n'ai pas dit que je « citais nos anciens Chefs d'Etat et louais leurs efforts et contributions multiples pour unir et renforcer notre armée faisant le bilan des Présidents » comme vous l'écrivez dans votre ouverte lettre ou en tous les cas comme vous l'insinuez.

Pour ce travail d'historien, j'avoue que les compétences me font énormément défaut et même si je les avais, je n'ai pas l'habitude de traiter de telles questions aussi importantes et liées au destin de personnes aussi honorables que nos anciens Chefs d'Etat, en solitaire.

Rassurez-vous, ç'aurait été le cas, j'aurais certainement fait appel à d'autres personnes plus compétentes que moi.

Revenez sur mes propos en comorien.

J'ai commencé par dire au Chef de l'Etat, pas l'ancien, l'actuel, qu'il peut être fier d'avoir, lui aussi, fait quelque chose de nouveau pour notre armée.

Ensuite, j'ai commencé à décliner « certains actes » que j'ai jugés moi-même qu'ils auraient marqué l'histoire de notre armée.

C'est ainsi que j'ai cité le Président Ali Soilihi comme celui qui a mis en place la première Armée des Comores indépendantes.

Ensuite, le Président Ahmed Abdallah qui a créé la Garde Présidentielle (Vous ne me direz pas que pour vous, ancien militant et dirigeant du Front Démocratique, la création du GP fut une bonne chose, sauf si vous avez encore changé d'avis, ce qui est humain....Et s'il en est toujours ainsi alors vous remarquez que je ne louais pas des efforts mais je choisissais moi-même quelques parties de l'histoire militaire du pays).

Evidemment, j'ai aussi parlé du Président Djohar qui assumait les fonctions de Président de la République lors de la fusion des Forces Armées Comoriennes (FAC) et la GP (Ici aussi, rappelez-vous que cela n'eusse pas été fait par plaisir ou par patriotisme ; ce ne sont que des faits).

J'ai parlé du Président Mohamed Taki qui créa l'Armée Nationale de Développement (AND) comme unique force comorienne de défense avec différents corps (FCD, Gendarmerie, ENFAG, SSM et GSHP).

Et enfin j'ai cité le Président Azali qui fut à l'origine de la Réconciliation des militaires après la crise séparatiste. Apparemment là aussi vous doutez de cette vérité et pourtant c'est moi personnellement qui ai amené pour la première fois depuis le déclenchement de la crise séparatiste, nos militaires restés loyalistes dans un avion, le seul qui fut autorisé à atterrir à Ouani depuis le débarquement raté.

Il fallait être présent lors de cette première rencontre entre des frères d'armes qui s'étaient embrouillés jusqu'à ce qu'ils en arrivent aux armes.

Rappelez-vous qu'au moment du débarquement militaire à Anjouan, le premier cercle des anciennes Autorités militaires d'Anjouan avec lesquelles nous négociions l'accord de Fomboni, donc qui étaient dans le mouvement séparatiste, étaient avec vous pourtant au pouvoir et occupaient de postes de grandes responsabilités, ce qui prouve qu'effectivement, les militaires s'étaient réconciliés.

J'imagine qu'en parlant de « Opération Démocratie aux Comores » comme acte de réunification de notre Armée, vous vouliez parler de Mohamed Bacar. Mais souvenez-vous que lors de la signature de l'Accord de Fomboni, en ma présence, Mohamed Bacar y était comme « Aide de camp » du Lieutenant-colonel Saïd Abeïd Abdérémane, donc il n'a jamais été au premier cercle de ceux que nous appelions « séparatistes ». Voilà pourquoi d'ailleurs, les raisons du conflit entre lui et l'ancien Président, je ne les ai jamais maîtrisées mais cela encore une fois, relève du travail de nos historiens que j'exhorte d'ailleurs d'entamer enfin ce travail de rétablissement de toute la vérité sur le séparatisme.

Ce fut donc seulement mes propos et non l'histoire et bien sûr je pouvais me tromper comme vous aussi, pouviez mal les interpréter.

Oui, vous avez raison, j'aurais pu citer le Président Ahmed Abdallah Sambi et lui en trouver aussi un acte fait dans l'histoire de notre armée. Mais, croyez-vous que cela aurait été bien ? J'ai cru bon de passer sous silence, mais encore une fois, à vous lire et connaissant votre capacité à analyser certaines situations et de surcroît vous faisant confiance, peut-être que là aussi j'ai fauté et donc toutes mes excuses.

Parce pour ce que vous pensez être la raison, cela n'engage que vous, mais pas tout le monde puisque encore une fois je ne suis pas historien.

Monsieur le Ministre,

Souvenez-vous de la crise séparatiste. Pour vous, probablement, je n'ai rien fait personnellement. Votre régime s'est-t-il un seul instant rappelé, que si vous avez été si bien élu c'est parce que des comoriens ont travaillé pour que notre pays retrouve la paix et que la Réconciliation Nationale soit effective ? Qui l'aurait imaginé qu'un jour, quelques mois seulement après la signature de l'accord de Fomboni le 17 février 2001, des comoriens d'Anjouan allaient être candidats à des élections présidentielles nationales et que celles-ci seraient organisées à Anjouan ?

L'avez-vous déjà mentionné quelque part ? Je suis ravi que vous me le rappeliez et sachez que désormais je prendrai soin de parler du Président Sambi qui ne fut pas « Votre Président » mais celui de tous les comoriens.

Imaginez le 6 juillet 2006, l'ancien Président, à la place de l'indépendance à 17h, médaillant les comoriens qui ont contribué fortement à la signature de l'accord de Fomboni.

Savez-vous où j'étais tandis que des personnes, il est vrai, qui avaient pris une part très active dans la Réconciliation Nationale, étaient médaillées mais aucun des noms de celles qui, comme moi, avaient passé tout leur temps, à discuter, à subir les humiliations mais à essayer de ramener les séparatistes à la raison, n'ait été au moins cité. J'imagine que cela fut aussi juste un oubli. Mais cela aussi n'est pas grave.

Pire, certains des anciens séparatistes étaient à la Place de l'indépendance ce 6 juillet date à laquelle les Comores (Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja) accédaient justement avec fierté à la souveraineté ! Délirant, j'ai trouvé ! Comme si notre pays avait perdu sa mémoire collective. D'autres, je les ai vus moi-même à Beït-Salam, durant tout le règne de l'ancien Président ! Mais encore une fois, cela est l'affaire des historiens qui vont devoir un jour rétablir la vérité et toujours selon moi, cela n'est pas grave.

Et pourtant, Monsieur le Ministre, certains comme moi à Ndzouani, à Mwali, à Ngazidja, avons gardé notre calme et n'avons rien dit même si vous nous direz qu'en cette période-là, vous étiez avec nous de l'autre côté. Et sachez bien, contrairement à ce qu'ont fait certains de nos amis communs, moi je ne vous ai rien reproché et je vous l'ai dit moi-même un jour à Mohéli et je continue à respecter votre position. D'ailleurs, ne vous en faites pas, vous n'êtes pas le premier en ces temps qui courent.

Et si vous saviez ce que je sais sur cette partie de l'histoire de notre pays, vous ne m'obligeriez pas d'en parler si longuement. Devrais-je tout déballer ? Cela ne serait pas responsable et vous savez très bien de quoi est-t-il question.

Et pour finir Monsieur le Ministre et cher professeur, si vous ne le savez pas, dans plusieurs cérémonies, et vous pouvez demander au premier cercle de l'ancien Président Sambi, c'est toujours moi qui réclame à ce que dans nos discours nous soyons sérieux pour rétablir certaines vérités sur ce qui s'est passé au lieu de « régler des comptes inutiles».

Toutefois, il est établi que lorsqu'un parti politique, une ancienne autorité qualifie un acte d'une autorité en place de « malhonnête intellectuellement » (ce qui n'est pas moindre mais j'avoue que le fait de me considérer déjà comme « intellectuel », m'honore pour que je néglige certains chuintements), il est demandé à ce que des excuses publiques soient présentées, ou bien la démission de l'autorité accusée.

J'imagine que vous vous êtes tellement emporté que vous avez omis (vous aussi) d'éclairer l'opinion sur ce que vous voudriez que je fasse pour prouver ma bonne foi et mon « honnêteté intellectuelle ». Mais cela aussi n'est pas grave.

Par conséquent, et vous en conviendrez avec moi, j'ai opté pour la sanction la moins lourde et donc encore une fois, Monsieur l'ancien Député, ancien Ministre, acceptez mes excuses les plus sincères et je vous promets que cela ne se répétera plus.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, à l'expression de ma considération.
 
Hamada Madi Boléro
Boingoma Mohéli

Commentaires (3)

Abou le 26/05/2013
ça me rappelle "de l'esclavage des nègres" de Montesquieu en ce qui concerne l'ironie


Anonyme le 27/05/2013
Une allocution explicite,franche et directe tout en restant respectueuse...digne d'un homme d'honneur.


Mohamed Abdou le 05/06/2013
Bravo, Monsieur Boléro! J'avoue que je ne vous connaissais pas et là vous m'avez agréablement surpris! Quel humour! Quelle ironie! Je suis certain que le XVIIème et le XVIIIème sont vos siècles préférés! Encore une fois, Bravo!


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