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Le service de communication du commissariat anjouanais en charge de l’Education a annoncé, mercredi, qu’un fonctionnaire dudit commissariat vient d’être  suspendu pour une affaire de pot-de-vin. La sanction a été prononcée par le conseil de discipline de la direction anjouanaise de la Fonction publique. L’homme en question, dont l’identité n’a pas été révélée, écope donc de trois mois de suspension sans salaire, et d’une mise à la disposition de la fonction publique à la fin de la suspension, le commissariat ne voulant plus de ses services. Le montant du pot-de-vin s’élèverait à cinquante mille francs. Le conseil de discipline lui-même juge plutôt “clémente” la sanction qu’il a prononcée contre cet homme. L’intéressé aurait, en effet, extorqué de l’argent à un parent d’élève, candidat à la précédente session du

baccalauréat, contre la promesse d’un succès assuré à l’examen. Mais la promesse a tourné court, puisque le succès n’a pas été assuré, et le parent n’aura pas tardé à vouloir être remboursé. D’après le témoignage d’un agent du commissariat, bien aux parfums de cette affaire, ce sont les altercations répétitives entre les deux hommes, dans les locaux du commissariat lorsque l’un venait réclamer le remboursement de son argent, qui ont éveillé l’esprit de l’actuelle commissaire, laquelle a

demandé des éclaircissements. A un moment donné, le même parent qui avait dévoilé l’affaire aux autorités du commissariat, a voulu se rétracter, sans doute conscient qu’il pouvait lui aussi encourir des poursuites pénales pour acte de corruption. L’actuelle commissaire à l’Education de l’île de Ndzuwani, Zaïtoune Mounir, est une personne réputée être “droite”. Certaines personnes notent aussi sa “méchanceté”. Mais entendez par “méchanceté”, selon un certain registre populaire, celui ou celle qui se montre imperméable aux méthodes clientélistes, devenues malheureusement courantes.

SM