Comoresalternances

PRESSE. Le journal ne risque pas de mourir de sitôt car il s’appuie sur une équipe locale et une autre basée à l’étranger. Il espère qu’au bout de quelques numéros, il pourra également s’autofinancer

Un nouveau-né dans le paysage médiatique national : «Le Courrier d’Anjouan». La manchette du numéro 0 de cet hebdomadaire porte sur le retour de l’ex-homme fort de l’île. «Tapis rouge pour Bacar ?», ce titre interrogatif barre la «Une» du journal.

Dans son éditorial, Andjib Saïd Ali, directeur de la publication, explique l’objectif du canard : «Informer aujourd’hui aux Comores, c’est mettre en avant la libre expression toujours embryonnaire dans certains endroits de nos îles. Aujourd’hui, le journaliste prend sa part active pour une société démocratique dans cet espace d’expression pour son professionnalisme». Pour l’instant, le siège du Courrier d’Anjouan, consultable en ligne en version Pdf, n’est que «virtuel», mais ses responsables espèrent disposer d’un bureau à Mutsamudu d’ici à deux mois.

Pour Kamal Ali Yahouza, journaliste et maquettiste de l’hebdo, Le Courrier est une propriété du groupe Ilo-A Communication, qui vient de lancer parallèlement un programme test web radio, Ilo-A Radio. Il estime que d’ici à la fin de l’année, cette radio commencera à émettre officiellement sur la bande Fm. «La population est peu informée et est à la merci des rumeurs et d’informations erronées», a-t-il dit.

Quant à la pérennisation du produit, Kamal Ali Yahoudha a affirmé que le journal ne risquait pas de mourir de sitôt car, dit-il, il s’appuie sur une équipe locale et une autre basée à l’étranger. Il espère qu’au bout de quelques numéros, il pourra également s’autofinancer.

«Et cela a beaucoup affecté la sortie du premier numéro, car on voulait justement éviter de tomber dans le même cercle vicieux de fermeture prématurée. Il fallait à tout prix trouver un bon imprimeur et prévoir un plan B au cas où. Donc c’était compliqué de mettre tout cela en place. Le Courrier d’Anjouan appartient à une société où chacun sait ce qu’il fait», a-t-il dit.

Nazir Nazi 

Alwatwan