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L’ancien vice-président Idi Nadhoime aborde plusieurs sujets d’actualité dans sa toute première conférence de presse, après plusieurs mois d’absence dans le pays. De la crise sociale à la crise énergétique, ce leader du parti ADD-Zam-zam tire à boulet rouge sur le gouvernement. Il revient également sur sa relation avec l’ancien président Sambi.

Idi Nadhoime en confe?rence de presse fustige le gouvernement

Dès sa prise de parole, le leader de la formation politique ADD-Zam-zam plante le décor en étrillant le bilan de l’action diplomatique du régime Ikililou Dhoinine lors de sa conférence de presse. Idi Nadhoime regrette que l’énergie mise par le régime précédent pour l’ouverture du pays au monde arabe soit réduit à une portion congrue, par un pouvoir censé prendre le « relais qui rassure », dit-il.

Au cours de cette première rencontre avec la presse nationale, après un long séjour de convalescence en France, Idi Nadhoime dit constater que le pays s’enfonce dans « l’obscurité et une crise sociale sans précédent ». Il dénonce une supposée « dilapidation de l’argent de la citoyenneté économique », mais aussi l’opacité qui entoure les marchés accordés à la société Colas pour la réfection des routes : « Il y a anguille sous roche ; quand ce régime cède à l’entreprise Colas par 120 millions de francs le km de goudron à Ngazidja, 140 millions de francs le km pour Anjouan alors qu’avec les chinois, c’était nettement moins ».

Cet entrepreneur converti en politique déplore par ailleurs, un réveil tardif des autorités concernant la conversion au fioul lourd pour la production de l’énergie. Il déplore l’attitude du gouvernement qui aurait mis du temps à se ressaisir à un moment où ce combustible se présentait comme l’alternative à privilégier pour mettre fin au calvaire des comoriens sur la régularité et la pérennité de l’électricité.

Toujours selon lui, le gouvernement aurait dû signer la mise en place de ce projet deux ans après avoir fait le constat qu’il n’y avait pas d’issue. Pour lui, les comoriens doivent prendre leur mal en patience jusqu’à 18 mois, le temps que la centrale à fioul entre dans sa phase d’exploitation.

S’agissant de sa relation avec l’ancien président Sambi, Idi Nadhoime avance qu’il n’y a jamais eu de zone d’ombres sur sa relation avec l’ancien raïs. « Il n’existait pas de conflits entre lui et moi, on n’avait juste une divergence », a-t-il concédé. Et de continuer, « j’étais le genre à lui faire face et lui dire la vérité sur les choses, personne n’osait le faire ». Pour les prochaines échéances électorales, sa formation politique « prendra part à tous les scrutins ». Idi Nadhoime met en garde le gouvernement contre « l’usage à outrance des moyens d’Etat pour leurs candidats ».

Maoulida Mbaé

La Gazette des Comores