Rechercher
Articles les plus lus

· Anjouan: Un homme viole ses trois filles!
· La fille de Bob Denard raconte!
· Le Soussounage: Une prostitution qui ne dit pas son nom!
· Comores: Une fille de 14 ans violée par sept personnes!
· Kadhafi : Les raisons d'une mort en Libye...!

· Cour d'assises: Qui sont les jurés et leur rôle!
· Le droit de cuissage aux Comores!
· Malika Salim: De Moroni à Paris, Le rêve d'une négresse...
· Listes des rescapés du vol Inter-îles Moroni-Anjouan!
· Comores/Présidentielles: Listes des candidats probables!
· Guinée-Burkina: Dadis cool, en villégiature à Ouagadougou!
· Comores/Mohéli: Le sauvage de Bonovo lâche ses chiens!
· Sarkozy semble vouloir abattre Kadhafi tout seul"
· Les Comores humilié à Mohéli par Robby Judes!
· Annulation du décret présidentiel!

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "comoresactualites" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 31.01.2011
Dernière mise à jour : 01.09.2021
5785 articles


Derniers commentaires

MA-MAWE : une équation à plusieurs inconnus!

Publié le 05/02/2014 à 21:52 par comoresactualites Tags : blog bonne article france société photo histoire bleu signature

MA-MAWE : une équation à plusieurs inconnus.Encore une fois la société nationale d'électricité MA-MWE, fidèle à sa tradition, vient de connaitre un changement à sa tête. Pourtant au regard de son histoire récente, ce ne sont, ni les hommes de valeurs, ni les tentatives de changement de gestion, qui ont manqué, et pourtant le mal persiste.

Pour comprendre la situation présente de cette société, il ne fallait pas oublier qu'au départ cette société créée en 1981, en lieu et place de la société SEC (Société d'Electricité des Comores). Sa gestion est confiée par le gouvernement Ahmed Abdallah Abdérémane, à EDF International. La société disposaient de groupes électrogènes neufs, puisque mis en service en 1976. Sur l'île d'Anjouan, une centrale hydraulique produisait l'essentiel de la consommation locale, des groupes électrogènes servaient d'appoint.

Après l'avènement de Djohar en 1990, soit après 15 ans de gestion française, les Comores retrouvent une société malade dont les fonds de roulement et de provisions n'existaient pas. Les équipements ont vieillis et les centrales de production vétustes. Il fallait de gros investissements pour la relancer, mais faute de clairvoyance, l'improvisation a pris le pas sur la bonne gouvernance jusqu'en février 1998, date à laquelle le pays est tombé dans l'obscurité totale. Le gouvernement dos au mur, a réussi à négocier 4 milliards de prêt à la banque européenne, mais celle-ci a conditionné son offre, à la privatisation ou à la mise en gestion, auprès d'une société européenne dont la Générale des Eaux .

Au départ, la commission de privatisation n'avait guère le choix que d'écarter les sociétés qui ont postulé et qui n'étaient pas européennes. Mais un événement est intervenu avant la signature du contrat et qui aurait permis au ministère des finances et à la commission de privatisation d'agir en conséquente. La société a obtenu un don de 4 groupes électrogènes dont la puissance était de 3MW. Pour des raisons que personnes ne peut justifier aujourd'hui, au lieu de se ressaisir et de demander à tous les autres candidats de présenter des garanties financières d'investissement, ont signé à la hâte, un accord faisant quasiment don de la société à la Générale des Eaux, tout en endettant de 4 milliards le pays.

Inutile de dire qu'aujourd'hui, le ministère des finances ne serait capable de justifier l'usage de cette somme. La gestion calamiteuse qui en est suivie, a obligé le gouvernement à revenir sur la privatisation, sans pour autant parvenir à récupérer les 4 milliards.

Il reste néanmoins que la société souffre de plusieurs défaillances :

Sur le plan technique

Le dernier rapport d'activités qui date de 1990, montre que les pertes en lignes s'élevaient à Ngazidja et Mohéli à 20% et à Anjouan à 50%. On voit bien qu'au-delà de la vétusté du réseau, le choix fait, au départ, de construire des lignes de 20KV dans les 2 îles, et 5.5KV à Anjouan, des pertes considérables sur la production énergétique. Techniquement, cela s'explique par le fait que la chute de tension est inversement proportionnelle à la tension transportée et la section des câbles de transport. En Europe par exemple, pour maintenir une perte en ligne voisine de 3,5%, le transport énergétique se fait à 400 KV.

La deuxième raison technique relève de la section des câbles ou diamètres. Les câbles installés au départ répondaient à une certaine demande. Cette demande a fortement augmentée, mais les câbles n'ont pas été changés pour s'adapter à la demande. La conséquence est qu'il y a des échauffements durant le transport appelés communément pertes par effet joules. Elles s'élèvent à près de 20% de la production contre 3,5% dans une situation normale.

La troisième raison, relève des lampes utilisées pour l'éclairage publique ou domestique. Les lampes néon, contrairement aux ampoules à incandescences, par l'effet des ballasts qui servent à leur déclenchement, provoquent une modification du cosinus du signal électrique. Or, le rendement électrique, pour une société de distribution comme MA-MWE, dépend du cosinus ; Lequel, est fonction des charges liées aux moteurs des utilisateurs, des ballasts de la climatisation etc. ... Ce cosinus est en France est de l'ordre de 0.94. Tous les utilisateurs dont le cosinus est inférieur à cela, ont l'obligation de le redresser ou d'avoir 2 compteurs de mesure.

Aux Comores, l'absence de norme de distribution, telles les normes tarif bleu, tarif Jaune et tarif vert, en France, plonge la MA-MWE dans des situations telles que personne ne pourra trouver de solution à cette crise. Pour comprendre le phénomène, avec un cosinus de 0.78, comme c'est le cas actuellement, MA-MWE perd 22% avant les autres pertes évoquées plus haut. C'est ainsi, que les pertes aujourd'hui non recouvrables sont de l'ordre de 70% de la production totale. Cela dit, les pertes liées à la fraude, en mon sens sont négligeables devant la vetusté du réseau électrique.

On voit bien que même si le gazole est livré gratuitement, la société ne tiendra pas la route. Les discussions en cours, entre l'Etat, la SCH et la MA-MWE est un faux débat. Sinon, comment expliquer l'échec de la CEE, alors que Taki avait baissé le prix du gazole à 100 FKMF/l et a réglé les factures de l'administration tous les mois ?

Malgré ces avantages la CEE n'a pas tenu, et face aux défaillances, Azali a été contraint et forcé, de mettre terme au contrat de la Générale des Eaux.

Cela dit, la solution n'est pas essentiellement, ni dans la production, ni dans la gestion de l'entreprise, mais ailleurs.

On en reviendra dans une prochaine contribution sur le comment s'en sortir.

MA-MAWE : une équation à plusieurs inconnus.MOHAMED CHANFIOU Mohamed – Paris.